Histoire
Au Moyen-âge, Ambialet devient le siège de la Vicomté des Trencavel, rivaux des Comtés de Toulouse puis fut occupé par Simon de Monfort pendant la croisade contre les Albigeois.
Les comtes d'Albi ont construit une forteresse dont il reste des ruines et les moines ont érigé un Prieuré ainsi qu'une chapelle romane sur le point culminant de la presqu'île où la vue est exceptionnelle. Le Prieuré est aujourd'hui occupé par les étudiants de l'Université St Francis de Pennsylvanie (USA).
Venez découvrir l'histoire d'Ambialet
Tous les soirs soir de juillet et d'août à 22 h
au travers du Son et lumière d'Ambialet
situé rue des reflets du tarn 81430 AMBIALET
Borne interactive
Une Histoire riche !
Au milieu du 1er millénaire avant Jésus-Christ, les Celtes s'infiltrèrent par petits groupes, en suivant les vallées et en particulier en remontant celle du Tarn et de ses affluents. L'occupation du sol d'Ambialet est reconnue d'origine celtique. La nature ayant fait d'Ambialet une position particulièrement forte, il est naturel que les romains aient songé à y installer un poste de quelque importance. En Août 1973, on a découvert sur la route de Villeneuve des amphores romaines du 1" siècle.
Le pays d'Ambialet fit partie :
- sous l'empire romain de la "Civitas Albigensium"
- en 476, à la chute de l'Empire Romain du "Pagus Albigensium"
- durant la période franque du "Comitatus Albiensis".
Les invasions barbares n'affectèrent guère le pays.
Au VIII— siècle, le pays d'Albi fut administré par un Comte ou missus (Hairnon, Wulfarius).
Au IX'"'" siècle le comité d'Albi fut réuni à celui de Toulouse, En 942, apparaît pour la première fois, le titre de vicomte dévolu à Aton 1-, dit "le Vieux" dont le pouvoir s'enracine à Ambialet.
L'importance d'Ambialet semble naître de l'extension de la Vicomté d'Albigeois sur le Rouergue occidental avec le contrôle des routes vers le Bas-Languedoc et celui de l'exploitation minière de tout le Ségala. Pendant longtemps, plus de deux siècles, la place forte d'Ambialet reste le signe majeur d'une puissance réelle. La vicomté d'Ambialet s'étend progressivement en pays toulousain (à Lavaur, St Félix, Dourgne, Roquefort) et le versant sud de la montagne noire dont Cabrespine en pays audois. Une partie du Rouergue entre dans la mouvance des Trencavel (surnom ajouté à son nom patronymique par Raymond-Bernard, vicomte mort en 1074).
Après 1190, la situation évolue et Ambialet perd de son importance au profit d'Albi et de l'Albigeois. Lors de la croisade, Simon de Monfort ne manque pas d'occuper le château où il rencontre en 1210, le Comte de Toulouse, Raymond VI.
En 1229, les traités de Paris et de Meaux, font passer la vicomté dans la seigneurie de Castres attribuée à la famille de Monfort.
Le 6 Octobre 1388, Jean de Vendôme vend pour la somme de 3 400 livres, la vicomté d'Ambialet à Bérenger de Castelpers, co-seigneur de Carmaux. Elle passe aux mains des Anglais pendant la guerre de Cent ans, et plus tard à celle des protestants entre 1563 et 1569.
Les Huguenots, venant de Réalmont prennent sans coup férir le château d'Ambialet et l'occupation dure cinq ans, de 1563 à 1568. L'évêque d'Albi charge avec 25 hommes et 2 canons, le capitaine chanoine Puech de St Géry de reprendre la place commandée alors par un Huguenot nommé Barthe. Un an après, les Huguenots s'y installent à nouveau et, en septembre 1569 d'Anti camaret, seigneur de Villeneuve, lieutenant de la compagnie de Joyeuse, assisté de Laguerre de Puycelci, de Clergue et de 80 arquebusiers reprend le château et il y laisse une garnison de 20 soldats sous les ordres de Jacques d'Azéma, vicomte de Larroque.
La lignée des Castelpers reste en possession de la vicomté jusqu'en 1762 où elle est vendue au Baron de Lormet qui la conserve jusqu'à la révolution. Après la nuit du 4 Août 1789 qui supprime les privilèges de la noblesse et du clergé, il y a crainte de Jacquerie. Aussi le Chevalier Bourdes forme une milice et installe son quartier général dans une maison d'Ambialet-le-bas. Plusieurs expéditions ont lieu pour rechercher les prêtres réfractaires et les déserteurs. Elles n'ont aucun succès, la population aidant les personnes recherchées.
Le pont et le tunnel sont construits vers 1900. La construction d'une voie ferrée d'Albi à St Affrique, de '1892 à 1930, est abandonnée avant que la pose des rails ne soit effectuée.